08 mai 2016

Étape 3 : Forêt de Tasso - Col de Verde

Cette étape aurait pu être une des plus belles si le brouillard ne s'était pas invité au programme déjà bien chargé.


Nous nous séparons avec Delphine avec l'idée de retrouvailles à Capanelle. Après une nuit prolongée, elle partira en auto-stop au Col de Verde (1289m) avant d'emprunter le GR20 pour me rejoindre.

De mon côté, j'envisage le Renoso (2352m) en passant par le Val d'Ese (via la cabane de Vizziluga) puis les fameux Pozzis avant de descendre sur Capanelle via le lac de Bastani. Charmant programme sur le papier, réveil à 4h15 et départ à la frontale pour tenter de le réaliser!


Du Col de Bottaggio (1425m) à celui de Vizziluga (1522m), un joli parcours de crêtes attend le randonneur, mais je ne profite pas vraiment des belles lumières espérées quand on part aux aurores.

La suite après avoir laissé l'abris forestier (ouvert) et sa source n'est pas en reste et présente de très belles ambiances. Seule la longue portion de piste menant au Val d'Ese me paru lassante, la vue restant agréable.


Après le Val d'Ese, on trouve une très jolie cabane bien équipée à proximité du Foce d'Astra, ouverte, très propre, je recommande. Vient ensuite une portion rendue austère par les couleurs pas vraiment de saison avec les premiers petits névés à franchir.


J'arrive après une petite descente dans un vallon très accueillant, je mitraille. Un des seuls endroits et moment de la journée où les lumières le permettent...


Je remonte ensuite dans un début de brouillard vers la bergerie des Pozzi (1746m), ça continue de se refroidir... Sur place des jeunes de la plaine d'Aleria reviennent des pozzines, je leur demande ce que ça donne : <<- On ne les voit pas vraiment, mais elles sont bien là...>> motivant ;-)!

Nous partageons fromage et café puis je décide d'aller jeter un coup d'oeil aux pozzines avant de tenter le Renoso malheureusement bien bouché mais qui représente plus court chemin pour rejoindre Capanelle.


Une fois sur une sorte de crête coléagineuse (ça existe?) située vers les 2150m, impossible de trouver par où continuer dans le brouillard avec des cairns partout et nul part... Malgré quelques tentatives à la boussoles, ma carte au 1/60000ème ne me permet pas vraiment de savoir quoi faire. Demi-tour, fin de chantier!

Après plusieurs frayeurs dans la descente, notamment lors de l'apparition soudaine de névés inexistants à la montée, divers aller-retour et hésitations, je fini par revenir pile sur la partie est des pozzi, et à quelques mètres prêt pile de là où j'avais commencé à grimper mais par un itinéraire tout autre.

Je décide de redescendre fissa en terrain connu par le plus direct, heureusement, j'ai repéré ce matin une pancarte à une dizaine de minutes en contrebas de la bergerie qui indiquait le Col de Verde. Peu après l'avoir suivi, me voici sur le GR20 que je rejoins à la passerelle du Marmanu après avoir longé le torrent.

Conclusion :


Dans cette tentative, plusieurs fois je me suis vu bivouaquer à l'arrache pour attendre d'y voir clair et j'ai regretté de ne pas avoir pris un point remarquable sur ma montre gps, vu que ça passe partout dans le secteur ça aurait été bien utile, c'est la principale leçon que je retiens de cet échec.

Incroyable comme le temps s'écoule bizarrement dans ce genre d'épisode. Avec une impression que ça passe très vite, mais surtout qu'il se passe pleins de chose en peu de temps, il faut rester lucide, le cerveau mouline à grand train.

Au final, nous retrouvons avec Delphine et Jena sur un énorme coup de bol alors que je me dirige finalement vers le Col de Verde n'ayant pas la force ni la motivation à pousser jusqu'à Capanelle. A quelques minutes près, nous nous rations...


 Nous nous racontons nos péripéties vite relativisées, la route étant quasiment déserte Delphine a marché beaucoup plus que prévu. Jena très en beauté a retrouvé le matin son compagnon d'hier soir ce qui ne facilitait pas les choses pour l'auto-stop...

Delphine m'indique que la chienne semble souffrir d'une patte et qu'elles ont pris leur temps de bien récupérer au restaurant du Col : on y retourne? La réponse est unanime :-).


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