10 mai 2016

La Corse, ça déc-wouaf!

Mise en jambes en douceur depuis le Col St Georges


Arrivés vers 7h30 sur Ajaccio et grâce au soutien logistique impeccable de Julian un ami local, nous nous retrouvons avec Delphine et Jena (sa jeune chienne) prêts à partir quelques dizaines de minutes seulement après nos atterrissage et débarquement respectifs.

Tout récemment décidée à se joindre au projet, sa préparation fut similaire à la mienne, à savoir un peu "au pied levé", ça tombe bien car nous sommes là pour ça :-).

Julian nous conduit au Col St Georges (747m) idéalement situé à quelques encablures d'Ajaccio et qui constitue un lieu de départ tout à fait idéal, nous commencerons par un tronçon du Mare a Mare centre.



Étape 1 : du Col St Georges au gîte de Quasquara


Nous partons vers 9h00 après avoir remplis nos bouteilles d'eau de la célèbre source, c'est parti pour 17 jours d'hydratation grand luxe cette précieuse eau étant excellente et abondante en cette saison.

Quelques questions se posent sur la gestion de Jena sur le parcours, mais pour l'heure elle a l'air d'être ravie d'être là tout comme nous.

Après quelques mètres sur une piste, à nous les sentiers monotraces dont j'en ai tant parlé à Delphine lors de notre chemin Stevenson qui m'avait clairement horripilé l'année dernière. La grande diversité de la roche et de la végétation la séduiront rapidement.

Le marquage de ce Mare a Mare est évident, l'environnement immédiat totalement séduisant et pour ne rien gâcher, nous jouissons rapidement d'une vue sur la plupart des principaux sommets de l'île sans parler de la mer...


Petite cerise sur le gâteau, je m'offre une micro variante en passant sur la Punta d'Urghiavari (1345m) avant de rejoindre la troupe à Bocca di Foce.

Après une petite hésitation à bivouaquer ici, et une première mini errance dans le maquis à chercher une source que nous ne trouverons pas, nous décidons de descendre passer une bonne nuit de récupération au village de Quasquara (721m).



Étape 2 : gîte Quasquara à un bivouac en Forêt de Tasso


Le Mare a Mare centre est évident dans son balisage et ne présente ici aucune difficulté technique, les forêts avec notamment chênaies et châtaigneraies s'enchaînent agréablement.

J'envisage alors de viser la cabane de Vizziluga par un "habile" parcours de crêtes repéré sur carte.


Le maquis nous rendra malheureusement impossible cette coupante par les crêtes, par deux fois nous faisons demi-tour perdant au final pas mal de temps et d'énergie, mais quelle ambiance dans cette sauvagerie!



Nous arrivons finalement un peu tard sur Tasso et devons renoncer à la cabane, le village ne nous enchantant guère, nous filons pour un bivouac en forêt et quittons ici le Mare a Mare en compagnie d'un chien du village.



Étape 3 : Forêt de Tasso - Col de Verde


Cette étape aurait pu être une des plus belles si le brouillard ne s'était pas invité au programme déjà bien chargé.

Nous nous séparons avec Delphine avec l'idée de retrouvailles à Capanelle. Après une nuit prolongée, elle partira en auto-stop au Col de Verde avant d'emprunter le GR20 pour me rejoindre.

De mon côté, je projette le Renoso en passant par le Val d'Ese et les fameux Pozzi (via la cabane de Vizziluga où nous aurions du dormir la veille) avant de descendre sur Capanelle par le lac de Bastani.



Charmant programme sur le papier, réveil à 4h15 et départ à la frontale pour tenter de le réaliser!

Au final, nous nous retrouverons une dizaine d'heures après sur un énorme coup de bol me dirigeant finalement vers le Col de Verde après m'être perdu sur les pentes sud est du Renoso et n'ayant plus vraiment la force de pousser jusqu'à Capanelle.


Nous nous racontons nos péripéties vite relativisées, la route étant quasiment déserte Delphine a marché beaucoup plus que prévu, et elle a pris son temps au restaurant du Col : on y retourne? La réponse est unanime :-).

+ de photos & récit de l'étape ici




Étape 4 : Col de Verde - Bergerie de Tolla


Après le mini chantier de la veille, une météo qui se veut capricieuse et mon absence de motivation à parcourir le GR20 sur le tronçon qui me plaît le moins (Vizzavone - Capanelle), nous décidons de partir récupérer la variante du Mare a Mare Nord du côté de Vivario en auto-stop.

A trois avec la chienne et surtout sans quasiment de passage autant dire que ce fut une matinée de récupération. Mais pas seulement puisque nous avons fini par emprunter la chaussée et ce jusqu'à l'intersection avec la D169 de Capanelle, pas mal de kilomètres de bitume au final...


Toutefois, marcher ici sur la route me semble plus agréable et valable selon mes goûts que sur les pistes forestières du Chemin Stevenson, de toute façon les sommets sont dans les nuages. Je récupère de la veille, je respire, je suis bien, je suis en Corse!

Une fois arrivés enfin à la jonction avec la D169 avec un nombre extrêmement réduit de voitures nous ayant négligé, il suffit alors que je mette en branle mon réchaud en vu d'une bonne mousseline pour qu'un couple de jeunes s'arrêtent et nous prennent.


Dépose vers Vivario que nous ne visiterons pas pressés de rejoindre les marques oranges et ce qu'elles représentent, pas de bol encore un peu de route... Puis Canaglia (enfin du sentier) et le GR20, bivouac paisible à proximité des Bergeries de Tolla (1011m).




Étape 5 : Bergeries de Tolla - Refuge de Petra Piana (ascension du Monte Rotondo)


Voici la première "vraie" étape de montagne (réussie) avec un parcours connu jusqu'au refuge de Petra Piana puis l'ascension du Monte Rotondo (2622m et second sommet le plus haut de Corse), un joli cadeau d'anniversaire!


Avant même d'atteindre le lac de Bettaniella (plus grand et haut lac de Corse à 2321m semble-t-il), l'arrivée dans le cirque enneigé restera un de mes meilleurs souvenirs du séjour.

Un environnement complètement inattendu depuis le refuge, aucune trace, une progression à l'instinct, un vrai moment de montagne comme je les aime.


Hormis dans les névés, la descente fut plus éprouvante qu'escompté malgré un sens de l'itinéraire pourtant mieux maîtrisé qu'à la montée. Le poids du sac se fait sentir, je regrette de l'avoir emporté avec tout son chargement...


Une fois revenu à Petra Piana un peu cuit, j'informe Delphine partie sur Guagno que je préfère prudemment en rester là pour aujourd'hui ayant laissé beaucoup d'énergie et de concentration là haut.

De son côté la descente n'aura pas été si simple avec une trace GPS maquisante qu'elle aura préféré suivre à l'itinéraire normal. Cela faisant écho à mon positionnement sur l'utilisation des gadgets modernes ;-).

+ de photos et récit de l'étape ici

Anniversaire atypique en solo au refuge de Petra Piana et un orage en guise de feu d'artifice en pleine nuit.

Fin de la première partie...

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