29 mai 2011

Marathon du Mont Saint Michel

Récit et temps de passage sur cette superbe course :

Le risque pour ce marathon est la chaleur, mais j'ai préféré cette date à d'autres comme Albi trop rapproché de la Pyrénéa dont je ne savais pas comment je ressortirai. Prévoir 2 mois de préparation un peu spécifique me rassure quand même, d'autant que je vise de passer sous 3h00 et que j'ai un profil de coureur "rapide" plutôt qu'endurant. Il va donc falloir faire un travail de fond et augmenter le volume d'entraînement hebdomadaire : c'est la seule "contrainte" que je m'impose.


Préparation :

Je continue de programmer mes semaines au fur et à mesure en respectant ma méthodologie, sans suivre de plan d'entraînement particulier, en variant les plaisirs et en restant à l'écoute du corps et des envies.


Mont St Michel


La période de préparation a été très agréable, il faut dire aussi que la météo a été excellente en avril-mai... Sur les 9 semaines qui précédent le marathon et consécutives à la Pyrénéa, l'entraînement hebdomadaire est passé à presque 7h00 avec un pic à 9h00 (et donc un peu plus de 100km au compteur). Constat : ça s'encaisse beaucoup mieux qu'il n'y parait et la vitesse des footings s'en trouve considérablement améliorée.
Je calme le jeu l'avant dernière semaine mais pas trop (5h45 tout de même), ainsi que la dernière semaine évidemment. Ça fait du bien, et beaucoup de fatigue nerveuse se voit complètement effacée. Par contre les sensations semblent "faussement" mauvaises la veille de la course. Quoiqu'il en soit, je suis à chaque fois surpris de la sensation de détachement dans laquelle je rentre pendant ces périodes de récupération pré-compétitive, j'en oublie presque l'objectif et la course à pied.


L'avant course :

Arrivé l'avant veille, je profite du samedi pour un ultime footing léger court de reconnaissance du départ et de l'ultime montée qui jalonne le parcours (les 2 premiers kilomètres), je n'irais pas jusqu'au bout... Au moins on est certain de ne pas partir trop vite avec une telle bugne.

Dernière nuit sans problème avec le petit déjeuner pris à la frontale à 5h00 du matin avec recouchage le plus longtemps possible pour un départ de l'appart-hôtel vers 7h45.
(Article relatif au dernier repas avant la compétition disponible ici.)

Pour les chaussures, j'ai décidé d'utiliser mes DS Trainer 16 d'Asics après avoir envisagé (pas longtemps) de tenter le coup avec les DS Racer 8. Sans regret, car sur marathon et à mon niveau je pense qu'il est préférable de conserver un certain amorti et de réaliser l'épreuve avec une chaussure utilisée fréquemment à l'entraînement.


La course :

Afin d'être certain d'être bien placé, j'ai pas mal poireauté sur la ligne de départ jusqu'à 08h30 : ce n’est pas terrible de s'échauffer et d'attendre ensuite en étant statique mais ça m'a semblé préférable au fait de partir mal positionné. L'ambiance et la superbe météo teintée d'une fraîcheur idéale (11°C) ont fait passer tout ça quand même très vite.

8h30 : c'est parti! Le cortège s'étire, je me fais pas mal dépasser pendant les 3 premiers kilomètres mais pas de panique certains le font en relais.

Les 2 premiers kilomètres sont très au dessus des temps de passages visés (presque 45 secondes de retard d'entré de jeu), mais cela ne me perturbe pas plus que ça, je pense que c'est même préférable à l'inverse pour l'avoir testé sans succès en début d'année...

A partir du 3ème et surtout du 5ème avec l'installation définitive du plat, le rythme se stabilise mais les écarts entre les kilomètres sont assez gros du fait que je marche à chaque ravitaillement (méthode Cyrano/Cottereau) afin de bien m'hydrater et récupérer.




On passe toujours par toutes sortes d'états d'esprit sur ce genre d'épreuve, là tout est orienté vers l'accomplissement de mon objectif et les conditions s'y prêtent parfaitement, pas trop de monde, le meneur d'allure des 3h00 derrière moi auquel je pourrai toujours me raccrocher si nécessaire que j'entends parfois annoncer le temps intermédiaire...
J'ai couru avec lui et le troupeau vers les 5-7ème km mais je n'ai pas voulu prolonger l’expérience, j'ai préféré me remettre devant pour éviter les faux rythmes, respecter ma méthodologie aux ravitaillements et surtout éviter d'être mêlé au peloton assez dense autour du meneur.











Le parcours est superbe, avec alternance de villages animés et zone plus sauvage surtout à partir du 21ème kilomètre et le passage dans les polders. On voit finalement assez peu le Mt St Michel mais c'est presque tant mieux car il parait encore tout petit au 10ème kilomètre.









Au semi, je repense à la mise en garde d'Yves sur le cout que payent certains coureurs à accélérer trop tôt après le passage du premier semi. Je passe pile dans les temps de passage, les sensations sont bonnes, mais je décide de ne pas changer quoique ce soit et d'atteindre le 30ème en mode automatique et en me déconnectant le cerveau : c'est génial! Dés le semi, il commence à y avoir quelques "cadavres" ayant surestimés leur capacité et pour qui la fin risque d'être longue...
Je sors de mon engourdissement cérébral volontaire vers le 28ème : je suis toujours dans les temps, les sensations restent excellentes et je réalise que ce qu'il me reste à faire n'est pas grand chose vu que cela correspond à un effort moins long que mes trails de préparation ou j'étais dans un registre d'effort autrement plus violent...
J'ai donc la sensation que c'est gagné et repousse encore l'instant où je pourrais me laisser aller un peu à un peu de vitesse.






Au 32ème je me dis qu'il ne reste plus que 10 kilomètres, c'est rien, mais en même temps l'expérience de mes 2 premiers marathons me rappelle qu'un craquage est vite arrivé d'autant que ma fréquence cardiaque a quand même déjà bien augmenté par rapport au 1er semi, je dépasse régulièrement des coureurs.
Je décide de rester sage jusqu'au 35ème, puis finalement vers le 37ème kilomètre un relayeur me demande si j'ai déjà fait le marathon en moins de 3h00 car sinon c'est pour aujourd'hui : super! Ça booste vraiment ce genre d'échange en pleine course... Là je me rends quand même compte, que maintenir la vitesse est largement suffisant finalement et que le moindre changement de rythme ou de terrain a une influence direct sur mon rytme cardiaque, on fait un bout de chemin ensemble tout de même.
Il commence à faire assez chaud, heureusement que l'air est frais et le vent relativement favorable. Au 40ème, je lâche les chevaux, le Mont St Michel est en vu sur un faux plat descendant, les parents doivent être dans le coin, faut quand même avoir une allure digne pour saluer leur déplacement et encouragements, je peaufine donc les derniers dépassements et termine a pas loin de 15km/h c'est énorme.
105ème sur 3458 participants en 2h59min00 et avec une 60 aine de places gagnées sur les 10 derniers kilomètres. La course presque parfaite!


-> Resto et visite du site qui est magnifique (ça monte dur dans la citadelle, mais aucune blessure), je réalise pendant le repas que ça y est, c'est fait, je fais parti du Club...








Tableau des temps de passage au marathon :









 Saison 2011 : ici


Course à Pied & Trail : Sommaire général

06 mai 2011

St Jean Pied de Port -> Ronceveaux

Par le chemin de St Jacques de Compostelle...


Le chemin de St Jacques entre St Jean Pied de Port et Ronceveaux porte mal son nom puisqu'il est plutôt goudronné et beaucoup moins à mon goût que du sentier. Soirée toujours excellente à la Madeleine près de Tardets avec David avant d'accompagner le lendemain mon oncle François sur la fin de son périple...


Pic d'Anie sous les projecteurs...
Bivouac à la Madeleine.



Peu après le départ de St Jean Pied de Port

Jolis panoramas, mais très fréquenté et trop de bitume à mon gout, j'ai toutefois apprécié l'ambiance entre les marcheurs qui viennent d'horizons très variés.

01 mai 2011

Trails de printemps en préparation au marathon...

Une semaine après la Pyrénéa j'ai pu prendre part à une de mes courses favorites et à laquelle je suis fidèle depuis sa création : le Nouste Trail avec une 8 ème place sur 232 c'est la grosse forme...


Dans le cadre de ma préparation au Marathon du Mont St Michel je décide alors d'inclure quelques trails de ce type : c'est à dire courts avec des durées d'effort compris inférieur à l'heure et quart permettant de réaliser des longues séances de résistance douce/dure sur la fin sans toutefois rentrer dans un registre d'effort trop intense nécessitant une récupération trop longue.


Après le Nouste, j'ai participé à un mini trail urbain à Dublin, l'Epouvantrail de Sauvagnon puis pour finir le trail du Barétous à Arette.




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Épouvantrail avec Duf qui me réchauffe la nuque...












Tirage de bourre sur chacune de ces courses avec l'ami Laurent Duf, elles resteront de bons souvenirs  et la partie n'est pas finie...


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